Fin d’une aventure, début d’une autre

Il y a cinq ans, j’ai mis beaucoup d’espoir dans un changement de vie. De la campagne, je partais vivre en ville. Pour moi, c’était plus d’option pour trouver un emploi, plus d’option pour faire des rencontres, plus d’option pour sortir. Le bilan est on ne peut plus négatif. Cinq ans après, à peine, je pars.

La première année fut assez sympa. 2019 donc. C’était une sacré découverte. Faire tout à pied ou en bus, être loin de ma famille donc libéré de la peur du jugement. J’ai ressenti une grande liberté dont j’ai fortement profité, je l’avoue.

Coté rencontre, même si elles furent éphémères, j’en ai fait pas mal. C’était très … formateur au final. J’avais besoin d’en passer par là pour affirmer ce que je voulais vraiment. Le plus dur est de l’obtenir.

Coté emploi, les déconvenues sont arrivées très vite. En fait, dès 2018, l’année où j’ai eu envie de déménager, elles sont survenues. Nombre de courriers envoyés pour aucun retour. Pas loin de 400 en quelques mois.

2019 fut le coup de massue lorsque ma demande de formation a abouti sur rien. Trois mois à façonner un dossier, à coller au mieux au demande de ma conseillère pole emploi. Pour rien.

Couplé à mes échecs sentimentaux (à l’échec sentimental principal), je pense que j’ai à ce moment gentiment sombré dans une déprime qui peu à peu se changera en légère dépression. Mais pas tout de suite.

2020, dois je expliquer ? Covid, confinement, couvre feu, … 2021, vaccin, pass, mis au banc plus ou moins visible des réfractaires dont j’ai fait partie. L’éloignement familiale se fait sentir, alors que ça allait très bien juste là. La maladie d’un membre de ma famille n’étant surement pas étrangère à cela.

2022, 2023 seront une succession de projets professionnels qui se confronteront à la même réalité : le financement. C’est inconnu pour la plupart des gens mais se faire financer une formation n’est pas si simple. Ce n’est pas automatique. Par contre, on finance sans y regarder des ateliers CV/lettre de motivation, à la chaîne si il le faut. Parce que ça permet de « remobiliser ».

Je passe les soucis de voisinage, les espoirs amoureux qui finissent en harcèlement et menace de mort.

Je pourrais m’étendre sur la ville qui devient un chantier géant, les bus de moins en moins attractifs, les vélos qui vous frolent sur les trottoirs, …

Dans environ un mois, je pars. Je ne sais pas si l’aventure suivante sera meilleure. Je sais juste qu’il est temps de tourner et cloturer ce chapitre là. En faire le deuil. Cela m’effraie autant que ça me donne de la vitalité. Je laisse aussi de bons souvenirs ici. Des gens que j’ai aimé rencontrer.

Il est aussi temps de faire le deuil de cet espoir absurde. Le deuil de Lui.

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