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  • Self love

    Problématique au combien moins superficielle qu’il n’y paraît de prime abord. L’amour de soi, donc la confiance en soi aussi. Reconnaître sa valeur, sa légitimité, s’apprécier, s’aimer, avec ses qualités et ses défauts. Sans se sous-estimer ni se sur-estimer. Affirmer la personne que l’on est dans toute sa singularité. S’accepter et se faire accepter par l’extérieur.

    C’est un peu le combat d’une vie. La mienne et de beaucoup d’autres personnes. Ne plus être dans le rejet de soi constant, ne plus se trouver tous les défauts du monde, ne plus se sentir moins que la terre entière. C’est un travail intérieur difficile, encore plus lorsqu’on le fait seul. Parce que se faire aider n’est pas simple et peu coûter cher. Avoir un cercle amical et/ou familial prêt à écouter sans jugement et avec empathie n’est pas donné à tout le monde. Parce qu’à se faire rétorquer que « ce n’est pas grave », « ça passera » ou que sais je encore lorsque le petit introverti que l’on est ose ouvrir un peu la carapace fait qu’on teste une fois, deux peut-être mais pas beaucoup plus.

    Alors on rumine, on rumine, seul, en vase clos dans notre tête, de façon très improductive souvent. On finit par enfouir, ne plus savoir exprimer ce que l’on ressent, dénouer ce sac de nœud de peur, de culpabilité, de tristesse, d’envie. Ce n’est pas grave de toute façon.

    Ca prend du temps d’apprendre que l’on mérite aussi. Mais on mérite quoi ? Ca c’est une bonne question. Le respect déjà. Et ce respect il faut en premier lieu se l’accorder soi-même. Parce que c’est là que tout débute. C’est le premier pas d’un très long chemin qui semble ne finir jamais et ne produire que des fruits très rarement. Mais il faut le faire ce pas. Ne plus se manquer de respect à soi.

    On mérite la paix. Et trouver cette paix peut passer par ne plus accepter des relations factices qui donnaient une illusion d’être entouré. Forcément, la solitude qui en découle est effrayante parce qu’on a besoin d’être entouré, de liens sociaux. Et pourtant, ces liens inadaptés peuvent être épuisants et peu valorisants. On mérite la paix et on mérite des relations qui nous nourrissent pas qui nous vident.

    Parce qu’on a beaucoup à donner mais pas à n’importe qui. Et qu’en donnant on apprend si la personne en face ne fait pas que prendre. Oui, nous avons des choses à apporter. Peut-être pas au sens que le voudrait la société. Tout n’est pas vendable, mercantile, marketing. Ce n’est pas pour autant sans valeur. Dès l’instant où ce talent, ce don est identifié, il faut le cultiver.

    Le respect de soi, c’est reconnaître que l’on n’est pas moins alors qu’on l’a cru durant si longtemps. On n’est pas plus non plus. On est égal. Différent et de même valeur que tout être humain. Et si on peine à reconnaître ses capacités, ses talents, il n’en reste pas moins qu’on a des choses à apporter, à la société ou aux autres êtres humains.

    Souvent un peu atypiques, peut-être un peu plus sensibles que la moyenne, trouver sa place dans cette société virevoltante est difficile pour les gens comme moi. Cette société normées, où il faut correspondre à une case, être « utile ». Reconnaître sa valeur lorsqu’on ne colle pas à tout cela est difficile. Et pourtant, j’ai décidé un jour de ne plus me sentir moins. Ou en tout cas pas tous les jours. Les quelques marches gravies ne sont pas forcément acquises. Ça aussi, il faut l’accepter, ça fait parti du processus. Il y a des hauts et des bas.

    S’aimer, se le montrer, se valoriser, se gâter. Ne plus avoir honte de le faire. De le dire. Je ne suis pas parfaite, je suis moi et je m’aime. Parce que de toute façon, je n’ai pas le choix, je dois me supporter jour après jour. Et si je peux évoluer, travailler sur moi afin de grandir, ma nature profonde reste la même. Je suis moi. Vous êtes vous. Et nous sommes parfaits, nous sommes assez tel que nous sommes.

  • PNJ

    Voilà la notion qui me trotte en tête depuis quelques temps quand je pense à ma vie : PNJ. Voilà ce que je suis. Pas un personnage principal, pas même secondaire. Une figurante tout au plus. Pour les fans de jeux vidéos, un personnage non joueur.

    J’ai bien essayé de piquer le rôle titre, d’apporter du piquant au film. Mais en fait, je finis par me dire que ce film n’est pas le mien. Je suis là pour remplir le décors de l’histoire d’une autre personne.

    Au moins, dans Free Guy, Rayan Reynolds change son destin, agit hébraïquement. Même si il doit renoncer à la fille qui fredonne du Mariah Carey. Il sauve ses amis et sa vie notre petit Guy.

    J’avais écouté cette idée que certaines personnes sur terre son des PNJ. Il est temps d’admettre que j’en suis un. Je vais peut-être m’acheter un poisson rouge, allez savoir.

    L’idée me fait mal. Si seulement je ne me questionnais pas autant, je pourrais vivre ma vie médiocre paisible. Mais non, je suis un PNJ avec un ego, c’est bien ma veine. Je veux plus mais je n’ai pas été programme pour évoluer visiblement. Les hasards heureux, les amis, l’amour, évoluer. Non.

    Reste à ta place petit PNJ, apprécie ce que tu as et tais toi !

  • Se prioriser

    « Si tu es importante, il trouvera le temps »

    « Personne n’est occupé 24/24 »

    Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes aussi sur les réseaux sociaux et que vous avez peut-être déjà vu des citations de ce types. Culpabilisantes, non ? On nous apprend à être sociable, disponible. Nous avons notre téléphone qui bippe non stop et combien répondent instantanément aux sollicitations ? Pourquoi ?

    J’étais comme ça avant aussi. Je sautais sur mon téléphone parce que j’avais peur que si je n’étais pas réactive, on m’oublie. Puis j’en ai eu marre de ce téléphone qui sonne pour pas grand chose. Puis il a sonné cinquante fois par jour (au moins) pour des menaces et des insultes (vive les rencontres foireuses). Puis mon numéro a été piraté et bloqué. Et là… silence. Au delà de la peur d’avoir un soucis et de ne pas avoir possibilité d’appeler du secours (comment faisait on avant ?), j’ai apprécié de pouvoir me balader tranquillement, de profiter de l’instant. J’ai eu un petit forfait permettant simplement d’appeler (2h), pas de data. L’essentiel.

    J’ai repris ensuite un forfait plus complet, c’est pratique malgré tout. Je suis toujours sur les réseaux sociaux. Mais mon téléphone s’est allégé de quelques applications et pour les autres j’ai désactivé quelques notifications. Et j’ai appris que tout les sollicitations ne sont pas urgentes. Même venant d’amis. J’ai appris que j’avais le droit de ne pas tout lire dans la minute. Je me suis encore plus lassée du « small-talking » de certains. Il y a des personnes dont j’adore recevoir des messages. Et il y a des personnes dont le nom me fait lever les yeux au ciel. Oui, c’est mal. Ou pas.

    Je n’ai jamais été une grande sociable, c’est ainsi. Je suis une introvertie (je vous conseille : https://www.fnac.com/a6573454/Sophia-Dembling-La-revanche-des-discrets). Il y a plein de personnes que j’adore, parfois même avec qui je n’ai plus de contact. Je connais des personnes intéressantes, stimulantes, positives, bienveillantes. Des personnes avec qui je pourrais sûrement avoir quotidiennement des discussions intéressantes. Mais vous savez quoi ? Elles ont leurs propres vies, d’autres amis, souvent un boulot, parfois une famille. Elles ont besoin de leurs temps de repos. De plus, je n’ai pas toujours forcément des choses intéressantes à dire donc de quel droit j’irais gaspiller leurs temps pour combler trois minutes de solitude ?

    Vous avez le droit de prendre le temps pour répondre à une sollicitation non urgente.

    Vous avez le droit de vous prioriser.

    Vous avez le droit de vous préserver.

    Et vous avez le droit à tout ça alors même que vous aimez profondément les gens.

  • Où j’en suis deux mois plus tard?

    Je réfléchissais depuis quelques jours à écrire sur un premier bilan de ce déménagement. Et j’avoue que c’était jusque là plutôt positif. Mais, ma vie étant ce qu’elle est, des grains de sable viennent fausser la machine.

    La vie en immeuble reste ce qu’elle est, certains locataires se pensent seuls au monde, ils sont chez eux (et oublient que les gens autour son aussi chez eux) et c’est freestyle. J’aurais adoré un dernier étage pour ne pas entendre les pas lourds du gars de dessus à 6h40, il y a des moyens plus sympa d débuter la journée. La fratrie du rez de chaussée peut aussi être assez remuante, mais ce sont des enfants on va leur pardonner. Il faudrait aussi une formation pour éduquer les propriétaire de chiens en immeuble. J’adore les chiens mais avoir des parties communes dégoûtantes suite à leur retour de balade en forêt, c’est moyen. Je passe sur les fana de déplacements de meubles quasi quotidien.

    Pour le reste, on est pour le moment à un niveau inférieur de ce que j’ai vécu dans mon ancien immeuble. Et mon appart est canon.

    J’ai découvert que le terrain mitoyen à celui où se trouve mon immeuble est à vendre. J’ai fui la ville et ses travaux . Manifestement, il va vraiment que je trouve la raison karmique qui pousse l’Univers à faire que le bruit me poursuive. La société étant ce qu’elle est, je me prépare à dire adieu aux jolis arbres.

    On arrive fin novembre (j’ai déménagé fin août/début septembre) et je ne suis pas sure que coté administratif tout soit calé. Et c’est terriblement angoissant. C’est rageant car de mon coté les changements d’adresse ont été fait en temps et en heure. Mais voilà, il faut composer avec les délais de l’administration.

    La vie de la ville me manque par certains aspects. Et pourtant, j’ai l’impression de faire plus de sorties ici. Ma commune est assez active mine de rien. Et une voisine m’a donné une piste pour participer à des activités à petit prix. Il faut que je me renseigne.

    Les angoisses ne passent pas, je peine à trouver la sérénité, à me détendre. Et je peine à retrouver plaisir dans des activités qui me faisaient du bien avant. Je relis un peu plus mais je suis loin de mon rythme d’avant. Je délaisse ma guitare. Et écrire reste encore difficile et ça devient problématique car je sais à quel point ça peut être une activité thérapeutique.

    Je cachais très bien mes baisses de moral à ma famille avant et là je n’y arrive plus. Ca fait bien 8/12 mois.

    Le bilan n’est ni positif ni négatif. Et je sais que je suis une partie du problème. Durant j’ai cinq ans j’ai galéré niveau taf, j’ai galéré niveau relationnel, ma maman a failli mourir, ma chienne est au paradis (et j’en garde un sentiment de culpabilité, j’ai raté ses deux dernières années de vie).

    Et ces galères ne sont pas finies.

  • Rester calme

    Le sentiment de vide qui s’installe. Parfois des douleurs physiques qui apparaissent (tête, ventre). Un poids qui s’installe sur la poitrine. Une sensation légère de moins bien respirer. Envie de pleurer. Ressentir le froid plus intensément.

    Une fois encore hier soir, venu de nul part, ce sentiment que rien ne s’arrangera jamais est apparu avec son lot de désagrément. Si le lendemain ça va mieux en général, il persiste une mélancolie, une fatigue et cette angoisse persistante qui me suis depuis toujours et qui prend de plus en plus de place.

    Cette solitude que parfois je recherche qui devient d’un coup une ennemie. Et le verdict sans appel : je n’ai personne à appeler à ce moment là. Et de toute façon, appeler quelqu’un pour qu’on me dise que c’est pas grave puis qu’on me parle deux heures de soucis sans importance non plus. Qu’on me vampirise, encore.

    Alors, je gère comme souvent. Je me suis allongée un peu, les larmes ne sont pas vraiment venues, j’ai ce sentiment que si je les laisse couler je suis perdue, elles ne se tariront pas. Puis j’ai mangé, malgré une légère nausée, pour ne pas casser mon rituel du soir, garder une routine normalement rassurant. Je me suis mise devant une série et en tache de fond mon cerveau à tenté de comprendre pourquoi cet état arrive.

    Mais au final, les sources d’angoisse sont plus forte et le néant de ma vie s’impose à mes pensées.

  • Faire le deuil

    Voilà, le déménagement est passé. Tout est presque rangé, une routine s’installe peu à peu. Il reste des choses à régler, des peurs à dompter. La première est celle d’avoir fait -à nouveau- une bêtise.

    Parce que c’est un sacré changement d’environnement. Durant cinq ans, j’ai fait la majorité de mes déplacement en bus, j’avais même le centre ville accessible à pied. Un centre ville de ville, pas de village.

    Ce qui me conforte dans mon choix est que les travaux (prévus pour au moins deux ans) rendaient ces trajets en bus et même à pied désagréables, angoissants. Et que finalement, je me sentais un peu bloquée dans mes déplacements entre les grèves, les déviations, retards, annulations subites de bus.

    J’ai désormais accessible à pied un centre ville moins vivant. Fini la place de Jaude et ses magasins, ses cafés, son tram (en rade trois fois par jours). Fini la place de la Victoire et sa cathédrale, ses étudiants, …

    Ici, il y a un bar, un tabac/presse, un Casino (au prix exorbitants), une boulangerie aux horaires restreintes. J’ai les commodités de la grande ville à 10 min en voiture, je le savais. C’est malgré tout un changement qui demande un temps d’adaptation.

    Il y a aussi la nécessité de faire le deuil de la vie que j’avais imaginé il y a cinq ans. Et cela résonne comme un échec de devoir y renoncer. Recommencer ailleurs à zéro. Seule.

    J’ai conscience qu’au delà de ma nature mélancolique, la dernière année m’a plongé dans une légère dépression que je ne sais comment soigner. Je cache tant bien que mal à mes proches, au final je n’ai personne à qui vraiment parler de mes doutes, de mes peurs. Quand je le fais à des soit disant amis, ce n’est pas pris au sérieux. Du coup, je garde pour moi, je minimise. Après tout, y’a rien de grave.

    J’espère que l’avenir m’apportera des surprises agréables. J’espère trouver ma place dans cette société. J’espère sans trop espérer car l’espoir déçu fait mal.

  • Charley Davidson de Darynda Jones

    Parlons lecture ! Ca fait longtemps que je n’avais pas eu envie de partager un coup de cœur lecture, ça me fait donc plaisir de m’y replonger ! J’ai depuis quelques mois un rythme de lecture plus régulier qu’à une époque même si j’ai des rechutes de panne de lecture parfois. Je reprend doucement le goût de lire et j’espère qu’avec le temps, l’envie d’écrire refera surface aussi car ça me manque, je sens que j’en ai besoin simplement les mots ne dansent plus comme avant dans ma tête.

    Charley ! Ah Charley ! J’ai acheté le tome 1 il y a une éternité lors d’une opération ebook à 1€. Et ce n’est qu’en janvier 2023 que j’ai sauté le pas de m’y plonger. Quel plongeon d’ailleurs ! Il me fait penser à un autre saut livresque. J’y reviendrais plus tard.

    Charlotte Davidson est une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normale, humaine. Une jolie plante qui sait se servir de son charme à bon escient. Bon, quand je dis normale, j’exagère un peu. Il ne faut pas oublier que la demoiselle est La Faucheuse. La seule de ce coté de la galaxie, de l’univers, bref. Alors, non, elle ne va pas ravir les âmes, son boulot à elle est de les faire passer de l’autre coté, son corps est en fait un « tunnel » qui permet aux défunts de passer dans l’au delà. Il paraît que pour eux, elle illumine comme un soleil. Elle se voit de loin.

    Du coup, son quotidien est bien moins banal que le votre ou le mien. Elle a pour colocataire Mr Wong dont on ne voit jamais le visage. Elle est suivie par toute sorte de défunts, plus ou moins hostiles mais rarement méchant.

    Et vu son boulot, ses interactions avec les fantômes sont fort utile. En effet, la charmante Charley est détective privé. Du coup, mener une enquête pour meurtre quand le dit mort peut vous filer des tuyaux, ça aide. La jeune femme a d’ailleurs un père ancien policier qui a bénéficié des talent de sa fille. Et un oncle toujours en service qui ne rechigne pas sur un coup de main paranormal.

    Charley a une meilleure amie et collègue, Cookie, qui vit en face de chez elle. Il y a Reyes aussi, attractif et dangereux (je vous laisse lire au moins le tome 1 pour comprendre pourquoi).

    C’est une -très- longue saga de treize tomes et quelques hors série. Paranormal, humour, enquête policières, on y retrouve plusieurs ingrédients qui en font une recette savoureuse. Ce n’est pas de la grande littérature, pas du classique, mais le style de Darynda Jones et son habilité à rendre ses personnages attachants en font un bon divertissement.

    Par certains aspects, l’univers m’a ramené à celui de Felicity Atcock de Sophie Jomain. Alors, non, Reyes n’égalera jamais -JAMAIS- Stan. On est plongé dans la vie d’une humaine d’apparence normale mais doté de quelques capacités bien sympathique et qui nous emmène dans son univers avec humour, dérision et bonne humeur.

    J’en suis au tome 3 et la seule chose qui me dérange est la relation Charley/Reyes qui vire parfois à la relation toxique mais à voir comme cela évoluera.

    J’aime les dialogues, les punchlines, ça fuse, c’est frais. Et j’aime cet univers qui visite l’invisible. Je pourrais relire Felicity Atcock pour la énième fois, et je le ferais surement prochainement. Mais là, c’est nouveau, c’est inconnu pour moi, et si je vois pas mal de choses arriver à trois km, ça reste plaisant et agréable à lire. Peut-être que mon avis changera au bout de quelques tomes parce que bon sang, treize livres !!!! Pour le moment, c’est mon petit plaisir coupable.

  • Quand tu apprivoises la solitude

    De base, ce n’est pas un objectif de vie. Etre seule, toujours, ne se confier à personne, n’être aimé de personne. Mais je fais partie de ces êtres qui a du apprendre à vivre sa solitude. J’aimerais avoir des ami(e)s, une vie sociale équilibrée. Mais les tentatives menées ces dernières années furent des échecs. Comme tout ce que j’entreprends en fait.

    Ma nature est en effet plutôt solitaire depuis toujours. Mais comme toute personne, j’ai besoin d’interaction sociale. A une époque, j’avais même besoin de la validation du regard extérieur. Vu que je ne suis pas vraiment adaptée à cette société et à ses codes (qui sont merdiques mine de rien et fait à coller à une organisation sociétale malade), j’ai toujours tout remis en cause et mes attentes ne sont pas forcément celles que je devrais avoir pour être une bonne petite citoyenne.

    En cinq ans, j’ai bien rencontré des gens. Des amis proches ? Non. Par contre, je me rend compte que beaucoup de personnes ont une dépendance affective non soignée et beaucoup ne veulent pas la soigner. L’explosion des moyens de communication est une plaie au final car favorise le small talking, tout ce que je déteste.

    Hier soir, j’avais envie de tout envoyé valser. Soirée type où tout le monde décide de te faire chier, pour rien. Entre ceux qui envoient en masse des liens de vidéos « rigolotes », ceux qui veulent faire une visio (pour au final ne te parler que 5 min sur 2h car le reste du temps la personne s’occupe de ses enfants et donc toi tu es comme un con à tenir ton téléphone et à perdre du temps). Et celui qui t’envoie une message pour te dire que sa connexion internet ne fonctionne pas (Et ? Je suis technicien internet peut-être?).

    Après la superbe période de 15 jours d’août 2022 où j’ai subis un harcèlement doublé de menace de mort, je supporte de moins en moins les notifications intempestives de ce foutu téléphone. 99% sont du bull shit ! Et passé 20h, c’est encore plus agaçant. Moi, je suis une mémé, à cette heure ci, je suis devant mon ordi à me laver le cerveau devant une série. Et si j’ai débuté un livre intéressant, il y a des chances qu’avant 22h je sois plongée dedans.

    Alors les gens qui pensent qu’ils socialisent en entretenant des relations superficielles via les réseaux sociaux, ça commence à me courir. Si on veut me parler, j’offre le café et on parle en face à face. On se fait un petit resto (merci à cet ami qui à peine rentrée de vacances m’envoie un message pour me dire « on mange ensemble ? ». Voilà une bonne soirée!).

    Le téléphone qui bippe pour des foutaises, je n’en peux plus. Les visios lancées n’importe quand j’en ai marre. Je déteste le téléphone, je suis plus SMS, alors la visio imagine !

    Ma solitude, je l’apprécie de plus en plus et si je ne dis pas non à des interactions sociales, j’espère à l’avenir en avoir de qualité.

  • Projet et angoisses

    Le mois d’août est là ! Le beau temps non, mais soit. Et la date fatidique approche mine de rien. Fin août, changement de ville. Et au delà de la joie d’avoir un projet à mener à bien, il y aussi toutes les angoisses qui me caractérisent qui font leur job.

    Je dis joie à défaut d’un autre terme. J’ai en fait beaucoup de mal à m’enthousiasmer pour quoi que ce soit et à un voir un quelconque espoir d’amélioration. Je déménage car je ne me sens plus bien où je suis et qu’il faut bien acter quelque chose plutôt que de stagner. Mais je suis relativement détacher de tout cela. Je pense que depuis un an de toute façon, je suis très détachée de mes émotions que je considère désormais comme une plaie. Et je vous avoue que pour écrire, c’est un blocage de taille, ce qui explique sûrement que depuis des mois (années), l’écriture n’est plus une activité que je pratique régulièrement et cela me manque.

    Pour revenir au sujet, déménager entraîne de nombreuses démarches. Et cela génère donc pas mal d’angoisses. Déjà, sur ce que je ne peux pas contrôler directement.

    J’ai fait une grosse partie de mes démarches administratives, hors changement d’adresse car il est un peu tôt. L’organisation logistique du déménagement m’angoisse beaucoup car ça, je dois le déléguer. J’espère qu’on ne me fera pas faux bond. Il est évident que je ne peux pas bouger mes meubles seule. Il ne s’agirait que de cartons, avec beaucoup de trajets j’aurais pu gérer seule (et beaucoup de fatigue aussi du coup). C’est donc un gros point de stress qui va perdurer jusqu’à fin août. Ca ira mieux quand je serais là bas, sans encombre je l’espère.

    De fait, j’ai des débuts de crise d’angoisse assez fréquent, des poids sur le plexus. Bien que globalement, je retrouve un peu de vitalité, moins de fatigue.

    J’angoisse beaucoup sur l’après aussi. Au delà du changement d’environnement, vais je enfin trouver ma place quelque part ? Ou suis je destinée à me sentir hors de tout, toujours ?

    J’ai eu tellement d’espoir il y a cinq ans que désormais je n’ose plus. Je n’ose plus y croire, je n’ose plus espérer, je n’ose plus m’investir.

    Le mois d’août risque donc d’être particulièrement angoissant pour moi. J’espère que ça va aller. Je tente de me raisonner, de ne pas laisser divaguer les scénarios catastrophes que mon cerveau crée. Mais ce n’est pas simple. Celle qui avait la foi, celle de 2018, me manque.

  • Fin d’une aventure, début d’une autre

    Il y a cinq ans, j’ai mis beaucoup d’espoir dans un changement de vie. De la campagne, je partais vivre en ville. Pour moi, c’était plus d’option pour trouver un emploi, plus d’option pour faire des rencontres, plus d’option pour sortir. Le bilan est on ne peut plus négatif. Cinq ans après, à peine, je pars.

    La première année fut assez sympa. 2019 donc. C’était une sacré découverte. Faire tout à pied ou en bus, être loin de ma famille donc libéré de la peur du jugement. J’ai ressenti une grande liberté dont j’ai fortement profité, je l’avoue.

    Coté rencontre, même si elles furent éphémères, j’en ai fait pas mal. C’était très … formateur au final. J’avais besoin d’en passer par là pour affirmer ce que je voulais vraiment. Le plus dur est de l’obtenir.

    Coté emploi, les déconvenues sont arrivées très vite. En fait, dès 2018, l’année où j’ai eu envie de déménager, elles sont survenues. Nombre de courriers envoyés pour aucun retour. Pas loin de 400 en quelques mois.

    2019 fut le coup de massue lorsque ma demande de formation a abouti sur rien. Trois mois à façonner un dossier, à coller au mieux au demande de ma conseillère pole emploi. Pour rien.

    Couplé à mes échecs sentimentaux (à l’échec sentimental principal), je pense que j’ai à ce moment gentiment sombré dans une déprime qui peu à peu se changera en légère dépression. Mais pas tout de suite.

    2020, dois je expliquer ? Covid, confinement, couvre feu, … 2021, vaccin, pass, mis au banc plus ou moins visible des réfractaires dont j’ai fait partie. L’éloignement familiale se fait sentir, alors que ça allait très bien juste là. La maladie d’un membre de ma famille n’étant surement pas étrangère à cela.

    2022, 2023 seront une succession de projets professionnels qui se confronteront à la même réalité : le financement. C’est inconnu pour la plupart des gens mais se faire financer une formation n’est pas si simple. Ce n’est pas automatique. Par contre, on finance sans y regarder des ateliers CV/lettre de motivation, à la chaîne si il le faut. Parce que ça permet de « remobiliser ».

    Je passe les soucis de voisinage, les espoirs amoureux qui finissent en harcèlement et menace de mort.

    Je pourrais m’étendre sur la ville qui devient un chantier géant, les bus de moins en moins attractifs, les vélos qui vous frolent sur les trottoirs, …

    Dans environ un mois, je pars. Je ne sais pas si l’aventure suivante sera meilleure. Je sais juste qu’il est temps de tourner et cloturer ce chapitre là. En faire le deuil. Cela m’effraie autant que ça me donne de la vitalité. Je laisse aussi de bons souvenirs ici. Des gens que j’ai aimé rencontrer.

    Il est aussi temps de faire le deuil de cet espoir absurde. Le deuil de Lui.