Quand tu apprivoises la solitude

De base, ce n’est pas un objectif de vie. Etre seule, toujours, ne se confier à personne, n’être aimé de personne. Mais je fais partie de ces êtres qui a du apprendre à vivre sa solitude. J’aimerais avoir des ami(e)s, une vie sociale équilibrée. Mais les tentatives menées ces dernières années furent des échecs. Comme tout ce que j’entreprends en fait.

Ma nature est en effet plutôt solitaire depuis toujours. Mais comme toute personne, j’ai besoin d’interaction sociale. A une époque, j’avais même besoin de la validation du regard extérieur. Vu que je ne suis pas vraiment adaptée à cette société et à ses codes (qui sont merdiques mine de rien et fait à coller à une organisation sociétale malade), j’ai toujours tout remis en cause et mes attentes ne sont pas forcément celles que je devrais avoir pour être une bonne petite citoyenne.

En cinq ans, j’ai bien rencontré des gens. Des amis proches ? Non. Par contre, je me rend compte que beaucoup de personnes ont une dépendance affective non soignée et beaucoup ne veulent pas la soigner. L’explosion des moyens de communication est une plaie au final car favorise le small talking, tout ce que je déteste.

Hier soir, j’avais envie de tout envoyé valser. Soirée type où tout le monde décide de te faire chier, pour rien. Entre ceux qui envoient en masse des liens de vidéos « rigolotes », ceux qui veulent faire une visio (pour au final ne te parler que 5 min sur 2h car le reste du temps la personne s’occupe de ses enfants et donc toi tu es comme un con à tenir ton téléphone et à perdre du temps). Et celui qui t’envoie une message pour te dire que sa connexion internet ne fonctionne pas (Et ? Je suis technicien internet peut-être?).

Après la superbe période de 15 jours d’août 2022 où j’ai subis un harcèlement doublé de menace de mort, je supporte de moins en moins les notifications intempestives de ce foutu téléphone. 99% sont du bull shit ! Et passé 20h, c’est encore plus agaçant. Moi, je suis une mémé, à cette heure ci, je suis devant mon ordi à me laver le cerveau devant une série. Et si j’ai débuté un livre intéressant, il y a des chances qu’avant 22h je sois plongée dedans.

Alors les gens qui pensent qu’ils socialisent en entretenant des relations superficielles via les réseaux sociaux, ça commence à me courir. Si on veut me parler, j’offre le café et on parle en face à face. On se fait un petit resto (merci à cet ami qui à peine rentrée de vacances m’envoie un message pour me dire « on mange ensemble ? ». Voilà une bonne soirée!).

Le téléphone qui bippe pour des foutaises, je n’en peux plus. Les visios lancées n’importe quand j’en ai marre. Je déteste le téléphone, je suis plus SMS, alors la visio imagine !

Ma solitude, je l’apprécie de plus en plus et si je ne dis pas non à des interactions sociales, j’espère à l’avenir en avoir de qualité.

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